Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
- Encyclopaedia Universalis (255)
- Atelier 10 (245)
- Flammarion (88)
- Ligaran (86)
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX) (66)
- Fayard (33)
- Seuil (31)
- Editions L'Harmattan (20)
- JC Lattès (19)
- Ker Editions (19)
- Stock (18)
- Arthaud (17)
- La découverte (16)
- Flammarion (réédition numérique FeniXX) (15)
- Grasset (15)
- Coédition NENA/Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud (12)
- Autrement (11)
- Denoël (11)
- Audiolib (10)
- La Table ronde (réédition numérique FeniXX) (9)
- Archipel (8)
- NENA (8)
- Éditions de l'Observatoire (8)
- Ateliers Henry Dougier (7)
- Editions du Sous-Sol (7)
- J'ai Lu (7)
- Les Arènes (7)
- Plon (7)
- EHS (6)
- PUF (6)
- Third Editions (6)
- Bouquins (5)
- Coédition NENA/CODESRIA (5)
- Les Belles Lettres éditions (5)
- Seghers (réédition numérique FeniXX) (5)
- Thriller Editions (5)
- Éditions Actes Sud (5)
- Anamosa (4)
- Coédition NENA/Les Éditions Arambook (4)
- Coédition NENA/Éditions Séguima (4)
- Don Quichotte (4)
- Gallimard (4)
- La Découverte (réédition numérique FeniXX) (4)
- Le Cherche-Midi (4)
- Les petits matins (4)
- lePetitLittéraire.fr (4)
- Éditions du Cerf (4)
- Albin Michel (3)
- City éditions (3)
- Coédition NENA/Editions Continents (3)
- Coédition NENA/Presses universitaires de Yaoundé (3)
- Coédition NENA/Éditions Clé (3)
- Denoël (réédition numérique FeniXX) (3)
- Editions Le Mono (3)
- Fayard/Mazarine (3)
- FeniXX réédition numérique (Denoël) (3)
- Gallimard Audio (3)
- Le Manuscrit (3)
- Libros del K.O. (3)
- Philippe Rey (3)
- Premier Parallèle (3)
- 180° éditions (2)
- Alisio (2)
- Au Diable Vauvert (2)
- Buchet Chastel (2)
- Calmann-Lévy (2)
- Editions Allia (2)
- Editions Boréal (2)
- FV Éditions (2)
- Fauves editions (2)
- Institut de recherche sur l´Asie du Sud-Est contemporaine (2)
- Isca (2)
- La Martiniere (2)
- Le Cri (2)
- Le passeur (2)
- Max Milo Editions (2)
- Michel Lafon (2)
- Morphéus (2)
- Policy Center for the New South (2)
- Presses de la cité (2)
- Scenarii (2)
- Tallandier (2)
- Zones (2)
- 12-21 (1)
- Academia (1)
- Acropole (réédition numérique FeniXX) (1)
- Actes Sud Audio (1)
- Amphora (1)
- Belin (1)
- Bookelis (1)
- Christian Bourgois (1)
- Climats (1)
- Coédition NENA/Editions RUBA (1)
- Coédition NENA/Éditions Savane (1)
- DU FAUBOURG (1)
- Diasporas Noires (1)
- Diateino (1)
- Double ponctuation (1)
- Débats Publics (1)
- Editions Gallimard - Revues NRF (1)
- Editions Humanis (1)
- Editions Matériologiques (1)
- Editions Orizons (1)
- Editions Paulsen (1)
- Editions de l'Aube (1)
- Editions du Panthéon (1)
- Editions du Rocher (1)
- Eyrolles (1)
- Fayard/Pluriel (1)
- FeniXX rédition numérique (André Balland) (1)
- FeniXX réédition numérique (G. Govone) (1)
- FeniXX réédition numérique (Lavauzelle) (1)
- FeniXX réédition numérique (Le dé bleu) (1)
- First (1)
- Flammarion/Versilio (1)
- Frémeaux & Associés (1)
- Gallimard/Versilio (1)
- Hachette Littératures (réédition numérique FeniXX) (1)
- HarperCollins (1)
- Hauteville (1)
- Hermès Science (1)
- Hugo Document (1)
- JePublie (1)
- Julliard (réédition numérique FeniXX) (1)
- Karthala (1)
- Kennes les 3 As (1)
- La Boîte à Pandore (1)
- La Martinière Jeunesse (1)
- La cose et les fées (1)
- La manufacture des livres (1)
- Les Impliqués (1)
- Les Impressions nouvelles (1)
- Les Éditions de l'Homme (1)
- Les Éditions de l'Opportun (1)
- Les Éditions du Net (1)
- Liana Levi (1)
- Libertalia (1)
- Lizzie (1)
- Marabout (1)
- Massot éditions (1)
- Michalon éditeur (1)
- Métailié (1)
- NOVICE (1)
- Nevicata (1)
- Nouveau Projet (1)
- Odile Jacob (1)
- Olivier (L') (1)
- Philéas (1)
- Presses Universitaires Indianocéaniques (1)
- Revue des Deux Mondes (1)
- Robert Laffont (1)
- Rue de l'échiquier (1)
- Sept (1)
- Société des écrivains (1)
- Tempus Perrin (1)
- Thierry Souccar Éditions (1)
- UPblisher (1)
- Versilio (1)
- XO éditions (réédition numérique FeniXX) (1)
- derQuerleser.de (1)
- ePoints (1)
- Éditions Hoëbeke (1)
- Éditions Les Liens qui libèrent (1)
- Éditions Rue d'ULM via OpenEdition (1)
- Éditions de La Martinière jeunesse (réédition numérique FeniXX) (1)
- Éditions de l'Aire (1)
- Éditions de l'Atelier (1)
- Éditions des Équateurs (1)
- Éditions du Rouergue (1)
Accessibilité
Prix
Actualités & Reportages
-
A-t-on encore le droit de changer d'avis ?
Blandine Rinkel
- La Martinière Jeunesse
- Alt
- 13 Janvier 2023
- 9791040113041
Avoir une opinion définitive, choisir son camp et réprouver l'autre… Nous sommes sans arrêt incités à prendre parti. Et ce, sans retour possible. Pourtant, comment savoir avec certitude quel métier nous exercerons dans 10 ans ? Quel style de musique nous définit le mieux ?
Dans ce texte intime, à la fois ode aux convictions et à l'incertitude, Blandine Rinkel prend le contrepied des injonctions actuelles, et rappelle notre droit à changer. Parce que s’autoriser à changer, c’est préférer le dialogue à l’entente forcée, et le conflit à l’indifférence. C’est accepter que l’on puisse se tromper sans se trahir, être contradictoire et pluriel. C’est créer de l’inattendu. Bref, s’autoriser à changer, c’est gagner en liberté. -
Les sécheresses estivales et hivernales que connaît la France mettent de nombreuses régions sous tension hydrique. Loin d’être exceptionnelle, cette situation va devenir notre quotidien. Face au risque d’une crise de l’eau, ressource naturelle la plus menacée par le dérèglement climatique, le « plan eau » du gouvernement propose des ajustements techniques tournés vers le court-terme et quelques intérêts privés. Il y a pourtant urgence à réinterroger les usages de l’eau, son partage et sa gestion, et à déployer une nouvelle politique – déjà à l’œuvre sur de nombreux territoires urbains et ruraux – essentielle à la garantie d’une Terre habitable.
-
Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n’est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d’une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l’avenir sont une économie vraiment sobre et reposant sur les énergies renouvelables.
-
Les répercussions mondiales de la mort de George Floyd le 25 mai 2020 l'ont montré : plus que jamais il est utile de défendre un usage critique du mot race, celui qui permet de désigner et par là de déjouer les actualisations contemporaines de l'assignation raciale.
User de manière critique de la notion de race, c'est décider de regarder au-delà de l'expression manifeste et facilement décelable du racisme assumé. C'est saisir la forme sédimentée, ordinaire et banalisée de l'assignation raciale et la désigner comme telle, quand elle s'exprime dans une blague ou un compliment, dans une manière de se croire attentif ou au contraire de laisser glisser le lapsus, dans le regard que l'on porte ou la compétence particulière que l'on attribue. C'est ainsi expliciter et problématiser la manière dont selon les époques et les contextes, une société construit du racial.
Si le mot a changé d'usage et de camp, il demeure cependant tributaire de son histoire et y recourir de manière critique fait facilement l'objet d'un retournement de discrédit. Celles et ceux qui dénoncent les logiques de racialisation sont traité·es de racistes. Celles et ceux qui mettent en lumière l'expérience minoritaire en la rapportant à celle des discriminations raciales sont accusé·es d'avoir des vues hégémoniques. Dans le même temps, les discours racialisants continuent de prospérer sous le regard indifférent de la majorité.
Si le mot de race sert à révéler, y recourir est donc d'autant plus nécessaire dans le contexte français d'une République qui pense avoir réalisé son exigence d'indifférence à la race et y être parfaitement " aveugle ",
" colour-blind ", dirait-on en anglais. -
"Les gens sont hallucinants, quand même ! ils veulent des forêts, des oiseaux et des rivières, ils veulent du temps libre, des fleurs pour le docteur et des repas de famille. Alors qu’ils pourraient dégager des profits ! Envoyez la Brav-M sur ces imbéciles !"
Deux écrivaines, sept dessinatrices ou dessinateurs racontent avec leurs mots ou dessins ce qu'ils ont vu et comment ils ont interprété les manifestations contre la réforme des retraites, ou celle de Sainte-Soline, ainsi que les réactions du pouvoir. -
Le président des ultra-riches
Monique Pinçon-Charlot, Michel Pinçon
- La découverte
- Poche / Essais
- 27 Janvier 2022
- 9782348073502
" Macron, c'est moi en mieux ", confiait Nicolas Sarkozy en juin 2017. En pire, rectifient Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Les sociologues de la grande bourgeoisie poursuivent ici leur travail d'enquête sur la dérive oligarchique du pouvoir en France.
Au-delà du mépris social dont fait preuve le président, les auteurs documentent la réalité d'un projet politique profondément inégalitaire. Loin d'avoir été un candidat hors système, Emmanuel Macron est adoubé par les puissants, financé par de généreux donateurs et conseillé par des économistes néolibéraux. Depuis son arrivée au Palais, ce président mal élu a multiplié les cadeaux aux plus riches : suppression de l'ISF, défiscalisation des revenus du capital, suppression de l'
exit tax, pérennisation des crédits d'impôt pour les entreprises... Autant de mesures en faveur des privilégiés qui coûtent un " pognon de dingue " alors même que les classes populaires payent la facture sur fond de privatisation des services publics et de faux-semblant en matière de politique écologique.
Mettant en série les faits, arpentant les lieux du pouvoir, brossant le portrait de l'entourage, ce livre fait la chronique édifiante d'une guerre de classe menée depuis le coeur d'une monarchie présidentielle. -
Nous vivons désormais dans une vallée oubliée, mi-française mi-italienne, une vallée à l’entre-deux, à l’entre-droit et devoir, où la compassion devient répressible, où le droit s’oppose à une morale, où la morale s’impose au pouvoir. Mais où nous avons créé une utopie capable de résister.
-
"Je dédie cet abécédaire des concepts des cultures éloignées à la mémoire de Marcel Mauss. Pour moi, ce sont autant d'éléments du gigantesque puzzle que pourrait être un répertoire de l'humanité.
Marcel Mauss a su, comme nul autre, distinguer dans les mondes éloignés les concepts spécifiques à une culture, celle-ci et pas une autre, leur restituer leur signification et leur usage. Il l'a si bien fait que certains sont entrés dans notre langue, comme le tabou ou le mana, tous deux originaires de Polynésie. Je me suis nourri de son érudition, de son intelligence, tout entière vouée à la compréhension des autres.
J'ai tenté à mon tour d'attraper dans des mondes éloignés des concepts qui me paraissaient à la fois spécifiques et féconds. Je me suis donc longuement appesanti sur le djinn du Maghreb ou du Moyen-Orient, sur le zar d'Éthiopie ou du Soudan, ou sur le vaudou du Bénin et du Togo, parce que j'avais besoin de ces notions pour rendre plus cohérent mon travail clinique auprès de patients provenant de ces mondes."
T. N. -
Par-delà l'androcène
Adélaïde Bon, Sandrin Roudaut, Sandrine Rousseau
- Seuil
- Libelle
- 26 Août 2022
- 9782021513172
Androcène, l’ère de l’homme. Enfin, de certains. L’ère au cours de laquelle une poignée d’oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Sandrine Rousseau est une femme politique, écologiste, et une économiste. Adélaïde Bon est autrice, feministe militante et femme de scène. Sandrine Roudaut est éditrice, perspectiviste et autrice.
Dans l’ouvrage ainsi que pour sa promotion, l’origine du terme androcène est attribué à Myriam Bahaffou et Julie Gorecki. Or, si c’est bien elles qui en parlent dans la revue Nouvelles questions féministes, ces dernières ont précisé aux auteures que le mot était apparu bien avant la publication de cette revue et qu’elles en étaient les relais et non les créatrices. -
Alors que le mot " utopie " est au mieux paré des vertus du doux rêve, au pire rangé pour certains non loin des totalitarismes, l'historien Thomas Bouchet s'en empare, dans un voyage au sein de la littérature et de la théorie politique, afin de le recharger.
" Les six lettres d'utopie nous sont assez familières. Pourtant, il est difficile de déterminer quelle place le mot tient dans nos vies. Il paraît à la fois proche et lointain. Il est déroutant en lui-même car si en grec " topos " signifie " lieu ", le " u " initial peut être l'équivalent d'un " ou " et l'utopie serait alors le non-lieu (le lieu de nulle part), ou bien l'équivalent d'un " eu " et l'utopie serait alors le bon lieu (le lieu du bonheur). Il déroute aussi parce qu'il est environné d'une petite nébuleuse de mots dérivés, de qualificatifs, d'expressions apparentées. Utopie, mais aussi utopiste ou utopique. Utopie, pure utopie, belle utopie, folle utopie. Ceci est une utopie, cela n'est pas une utopie ou n'est qu'une utopie. Il y a aussi anti-utopie ou contre-utopie (mais quel lien entre ces deux-là ?), qui peuvent aussi accompagner utopie, ou s'y confronter, ou s'y substituer. Accommodée à toutes les sauces, l'utopie a été parée dans l'histoire de couleurs diverses voire inconciliables. Cela reste le cas aujourd'hui - on peut s'en convaincre en faisant le test auprès de proches ou de passants. Orange sur le mur de la Croix-Rousse, mais aussi rose ou rouge ou brune ou noire, verte comme l'écologie, jaune comme l'opposition populaire au président Macron et à son gouvernement. Ou arc-en-ciel. Certains la voient transparente, d'autres opaque. Ici claire, sombre là.Elle peut être désirée ou bien dénigrée, prisée ou bien méprisée. Elle peut s'employer avec le U majuscule de l'admiration ou de la peur, ou avec un u minuscule motivé par la confiance, l'attendrissement, la moquerie. Elle donne lieu à toutes sortes de parallèles, rapprochements, télescopages, mises à distance : avec idéologie (Karl Mannheim, Paul Ricoeur), rêve, mythe, réalité, fiction et aussi science-fiction, et même totalitarisme. Car utopie est aussi - et peut-être même surtout - ce qu'en font celles et ceux qui s'en saisissent. Ce mot-caméléon prend les teintes de ce qui l'entoure. " Vive l'utopie " pour les un·es, " à bas l'utopie " pour les autres : le mot est davantage polémique que descriptif et l'effet de brouillage n'en est que plus marqué. En bref : utopie est un mot vif et vivant, un mot qui ne tient pas en place et qui pour cette raison même nous est précieux. " Thomas Bouchet -
Se relier au vivant
Géraldine Lemaître Renault
- Éditions Actes Sud
- Je passe à l'acte
- 4 Octobre 2023
- 9782330175931
Le vivant est un tout dont nous faisons partie. Si notre vie contemporaine est bien éloignée de la nature sauvage, le vivant reste p résent tout autour de nous, prêt à être senti, entendu, touché, goûté, observé. Retisser un lien intime avec lui, c'est se relier à notre identité profonde. Plonger ses mains dans la terre, marcher pieds nus sur la mousse, toucher l'écorce d'un arbre, cuisiner, observer les oiseaux, partir en cueillette... Ce guide nous emmène dans une exploration joyeuse des infinies possibilités de se relier au vivant et d'en ressentir les bienfaits. Car au-delà de l'ouverture à la nature, il s'agit aussi de réapprendre à écouter ce qui vibre en nous, à goûter à ce qui nous fait du bien, à être.
-
En France, le quinquennat d’Emmanuel Macron aura suffi à installer Netflix dans nos habitudes de consommateurs, au même titre qu’Amazon, Uber ou Deliveroo. Entre le patron de la plateforme et celui de l’Élysée, un même profil se dessine : ce sont deux ultralibéraux, qui n’aiment rien tant que l’innovation. Netflix est ainsi devenu le fournisseur officiel d’images de la start-up nation, le média de nos vies immatérielles et domestiquées. Nous avions une longue histoire avec le cinéma, un goût commun pour la salle, mais ils ne pèsent plus rien face à la puissance de l’économie numérique.
-
Notre monde est logistique. La pléthore d'acteurs qui consacrent leur énergie à acheminer les biens consommés de par le globe en témoigne : la circulation des marchandises est devenue un moteur essentiel du capitalisme mondialisé. Les pays les plus riches se constellent d'entrepôts qui prennent la place des usines abandonnées ; les pays les plus pauvres, eux, assurent la fabrication et le traitement des biens qui sillonnent la planète pour être achetés, consommés, mis au rebut.
Si c'est le monde industriel et marchand qui a donné à la rationalité logistique sa forme la plus aboutie, celle-ci s'étend aujourd'hui à l'ensemble de nos activités. Des politiques migratoires aux pratiques culturelles, de la conservation de l'environnement aux relations humaines, il n'existe plus guère de domaines de la vie qui ne soient soumis à la gestion des flux, ce principe fondamental d'intendance.
Il est grand temps de se demander comment le royaume logistique régit nos existences ; de montrer combien les conséquences de ses manquements sont dramatiques pour le vivant ; de raconter les multiples luttes qui lui font face. Et surtout, comme s'y emploie ce livre, il est urgent d'inventer d'autres imaginaires de la circulation et du transport, d'autres sujets collectifs pour un monde dans lequel les circulations ne seraient pas un instrument mortifère au service de la valeur marchande. -
Cinq têtes coupées, Massacres coloniaux : enquête sur la fabrication de l'oubli
Daniel Schneidermann
- Seuil
- 6 Octobre 2023
- 9782021529951
Un jour de 2022, Daniel Schneidermann découvre, au musée de l'Armée, une photo d'atrocité coloniale, publiée dans L'Illustration : cinq têtes « indigènes » coupées. Cette image qui date de la conquête en 1891 du Mali et du Niger, alors dénommés le « Soudan français », marque un tournant : pour la première fois, grâce aux progrès de la photo, l'opinion peut visualiser la violence de la conquête. Auparavant, il n'était question que de faits glorieux, et de la mission civilisatrice de la France.
Période de construction de la Tour Eiffel, la « Belle Époque » fut aussi une étape décisive dans les conquêtes coloniales et leur cortège de massacres, à l'abri des regards du gouvernement et de la presse. Nombre de militaires et d'officiers y perdirent la raison, jusqu'au crime contre l'humanité.
Ce livre est une enquête sur la fabrique du déni à grande échelle, de cette époque à nos jours. Partant de cette image, l'auteur plonge dans la propagande coloniale de l'époque, en s'interrogeant sur sa propre ignorance, et sur la persistance actuelle d'une certaine indifférence blanche.
Cinq têtes coupées brosse la fresque d'une période refoulée, et le portrait de ces « héros » de la colonisation dont la popularité est aujourd'hui difficilement imaginable. Il analyse comment se construit l'occultation d'un événement historique. À l'heure où les ex-colonies s'émancipent vigoureusement de la Françafrique, n'est-il pas enfin temps de regarder ensemble cette histoire en face ?
Daniel Schneidermann est journaliste et créateur de l'émission « Arrêt sur images ». Spécialiste des récits médiatiques, il est notamment l'auteur de Berlin, 1933. La presse internationale face à Hitler (Seuil, 2018), qui a obtenu le prix des Assises du journalisme de 2019. -
Le triangle et l'hexagone : réflexions sur une identité noire
Maboula Soumahoro
- La découverte
- Cahiers libres
- 6 Février 2020
- 9782348058493
Le Triangle et l'Hexagone est un ouvrage hybride : le récit autobiographique d'une chercheuse. Au gré de multiples va-et-vient, l'autrice converse avec la grande et les petites histoires, mais également avec la tradition intellectuelle, artistique et politique de la diaspora noire/africaine. Quels sens et significations donner au corps, à l'histoire, aux arts, à la politique ?
À travers une écriture lumineuse, Maboula Soumahoro pose son regard sur sa vie, ses pérégrinations transatlantiques entre la Côte d'Ivoire des origines, la France et les États-Unis, et ses expériences les plus révélatrices afin de réfléchir à son identité de femme noire en ce début de XXIe siècle. Ce parcours, quelque peu atypique, se déploie également dans la narration d'une transfuge de classe, le récit d'une ascension sociale juchée d'embûches et d'obstacles à surmonter au sein de l'université.
Cette expérience individuelle fait écho à l'expérience collective, en mettant en lumière la banalité du racisme aujourd'hui en France, dans les domaines personnel, professionnel, intellectuel et médiatique. La violence surgit à chaque étape. Elle est parfois explicite. D'autres fois, elle se fait plus insidieuse. Alors, comment la dire ? Comment se dire ? -
Qui est journaliste ? Qu'est-ce que le journalisme ? Ces questions traversent la société française qui s'interroge sur la légitimité des médias à bien rendre compte de la réalité du monde. Répondre à cette interrogation, c'est aussi s'intéresser au système de financement de la presse et aux lois qui menacent l'exercice de sa liberté.
Quatrième pouvoir, voix de son maître ou contestataire, support de publicité ou de propagande, la presse (ou " les médias ") est, au même titre que le monde politique, soumise à la musique sournoise des soupçons, des critiques désordonnées. À tel point que les journalistes enquêtent sur les pratiques de leurs confrères. Ce qui en démocratie n'est pas pour rassurer le lecteur dans la mesure où, par ailleurs, il doute du politique. Cela induit aussi le risque d'un désintérêt pour l'information dûment produite.
Dès lors, dans une profession qui est peu ou pas réglementée, il s'avère de plus en plus difficile pour les lecteurs d'identifier le vrai journalisme du faux, alors qu'ils subissent des torrents de messages numériques livrés sur menu déroulant. Être journaliste, est-ce un statut ? Une position ? Un métier ? Une carrière ? Un laissez-passer ? Juste le résultat d'une technique de formation professionnelle ? Ou la mise en commun de compétences et savoirs personnels exogènes à cette profession et ponctuellement mises au service de la pluralité de l'information ?
Le journalisme concerne chacun. Il relèverait plutôt à l'évidence de la capacité d'un individu à se montrer imperméable à un certain nombre de pressions, d'hésitations, ou à se sentir libre d'approcher autant que se peut une vérité ou une opinion sans crainte. -
Mieux s'informer
Anne-Sophie Novel, Natacha Bigan
- Éditions Actes Sud
- Je passe à l'acte
- 8 Mars 2023
- 9782330176525
Un guide pour se repérer dans le tumulte des médias et comprendre comment circule l'information afin de se la réapproprier.
-
Aujourd'hui, l'histoire est partout. Divertissement, outil de connaissance, elle est aussi devenue un enjeu de pouvoir, inspirant instrumentalisations et appropriations. Dans ce nouvel opus de la collection " Le mot est faible ", il s'agit d'affirmer l'histoire comme une activité critique et partagée de la vie sociale, afin de lutter contre toutes les formes de dépossession.
L'histoire est une des plus anciennes activités humaines. Et pourtant, elle est tout sauf immobile : ses formes et son rôle n'ont cessé d'évoluer. Ce qui définit notre temps, c'est que l'histoire est partout : elle s'est démocratisée, investissant tous les domaines de la culture collective. Devant le sentiment d'accélération, de déclin ou de fin du monde, le passé a par ailleurs pris un poids inédit dans nos sociétés. Divertissement, outil de connaissance, l'histoire est devenue un formidable enjeu de pouvoir, faisant l'objet d'instrumentalisations intensives. Or dans le même temps, des conceptions conservatrices de l'histoire tentent de s'imposer : " fin de l'histoire ", " roman " ou " récit " national, " crise ", " réforme ", " fake news " ou " postvérité ", autant de mots qui nourrissent de nouvelles formes de confiscation de l'histoire commune. Face à ces discours, il serait contre-productif de réserver l'histoire à l'histoire savante des historiens, ou de prétendre qu'elle devrait se désintéresser du présent. Si toute histoire ne se vaut pas, si l'histoire ne peut pas tout, il ne faut pas céder à l'impression que nous serions impuissants devant elle : il est temps d'en rouvrir les portes et de la ressaisir comme un outil de connaissance et d'émancipation collective, comme une activité critique et partagée de la vie sociale. Dire cela, ce n'est ni l'affaiblir ni exagérer sa puissance, c'est au contraire, et à la condition expresse de respecter quelques règles, lutter contre toutes les formes de dépossession. -
Une brève histoire du cinéma : 1895-2020
Martin Barnier, Laurent Jullier
- Fayard/Pluriel
- Pluriel
- 19 Mai 2021
- 9782818507360
Saviez-vous que le « cinéma 3-D » existait dans les années 1920 ? Connaissez-vous les vraies raisons qui ont poussé les films à devenir parlants ? Illustrations à l'appui, ce livre fournit des clés d'analyse de près de 130 ans d'histoire d'une industrie considérée à la fois comme un art et comme un média.
Dans un style simple et didactique, les auteurs donnent les repères essentiels du cinéma dans le monde, des origines à nos jours, et abordent les dernières découvertes et les cinématographies méconnues. À quoi reconnaît-on un film expressionniste ? Comment envisageait-on le montage dans les années 1900 ? Et qu'est-ce qui change à l'arrivée du numérique ?
Une synthèse remarquable, qui permettra au grand public aussi bien qu'aux étudiants et aux cinéphiles de comprendre ce qui se trame derrière le grand écran !
Première parution : Pluriel, 2017. -
Marie Typhoïde
George A. Soper
- Editions Allia
- LA TRES PETITE COLLECTION
- 17 Septembre 2020
- 9791030413182
En 1906, une épidémie de fièvre typhoïde se déclare dans une famille de l'État de New York . Chargé d'en découvrir la source, George A. Soper enquête. En examinant les antécédents de Mary Mallon, la nouvelle cuisinière, il découvre que sept des huit familles pour lesquelles elle a travaillé ont été frappées par la maladie.
La voici désormais identifiée comme la première porteuse saine de la fièvre typhoïde. Elle se voit confinée pour trois années sur l'île North Brother. Finalement, en 1910, Mary Mallon est libre à condition de changer de métier. Elle reprend néanmoins du service sous divers pseudonymes. Démasquée, la voici de nouveau en quarantaine à compter de 1915, où elle restera confinée jusqu'à la fin de ses jours, en 1938.
George A. Soper (1870-1948) était un éminent ingénieur et épidémiologiste américain, docteur de l'université Columbia. Il s'est notamment illustré en 1938, en identifiant Mary Wallon comme le premier humain porteur sain de la fièvre typhoïde. Il est l'auteur de Leçons d'une pandémie paru chez Allia. -
Si le XVIIIe siècle a été pour Kant « le siècle de la critique à laquelle il faut que tout se soumette », le temps où nous vivons signe le triomphe de la confusion à laquelle rien n’échappe. Mais la critique ne se limite pas à un exercice intellectuel et mental, la marque de ce qu’on appelle l’« esprit critique ». Elle est une attitude et même un geste, une manière de dire, de penser et d’agir et surtout une exigence politique. C’est l’une des conditions du vivre-en-commun et sa force aujourd’hui nous manque.
-
Algocratie : vivre libre à l'heure des algorithmes
Arthur Grimonpont
- Éditions Actes Sud
- Domaine du Possible
- 12 Octobre 2022
- 9782330168704
Jamais l'humanité n'avait atteint un tel niveau d'interconnexion. Jamais n'avions-nous eu à notre disposition autant de temps libre. Ces conditions réunies auraient pu nous permettre d'atteindre un sommet dans notre capacité à nous informer, à communiquer, à nous éduquer, à coopérer, et à résoudre toutes sortes de défis collectifs.
Mais nous avons delegue aux réseaux sociaux la charge d'organiser notre vie sociale, politique et culturelle. La plus grande place publique de l'humanite se trouve privatisee. Nous appréhendons la Terre à travers dix milliards d'écrans. Croyant ouvrir notre fenêtre sur le monde, nous n'en percevons qu'une projection aussi biaisée que notre fil d'actualités. La guerre de l'attention exploite nos pulsions, déchaîne les passions et eclipse la raison. Notre planète brûle et nous likons.
Nul determinisme technologique ne nous condamne au pire. Esclaves des algorithmes, devenons leurs maîtres. Batir une democratie de l'information n'est pas seulement possible : c'est une nécessité vitale et la clé d'un formidable progrès humain. -
Une brève histoire mondiale de la Gauche
Shlomo Sand
- La découverte
- Cahiers libres
- 20 Janvier 2022
- 9782348072284
Qu'arrive-t-il à la gauche ? Est-elle effectivement en train d'agoniser ? Si on n'a cessé, tout au long de sa brève existence, de prononcer son requiem, elle a jusqu'à présent toujours déjoué les pronostics. Pourtant, aujourd'hui, partout dans le monde, les mouvements de la gauche organisée connaissent un déclin important. C'est peut-être qu'il faut y voir le symptôme d'un effacement plus profond et bien plus problématique, celui de l'" imaginaire de l'égalité ", qui fut le principal moteur de la gauche mondiale depuis sa naissance au XVIIIe siècle... C'est en tout cas l'hypothèse pour le moins perturbante de ce livre.
Et pour saisir sa pertinence, Shlomo Sand nous propose de remonter aux sources de cet " imaginaire " et d'étudier le façonnement, les transformations et les ajustements de l'idée d'égalité sur plus de deux siècles. Des Diggers de la première révolution anglaise à la formation de l'anarchisme et du marxisme, du tiers-mondisme aux révolutions anticoloniales, des féminismes post-MeToo au populisme de gauche aujourd'hui, ce livre revient en profondeur sur les penseurs et les mouvements qui ont bâti la gauche mondiale. Il montre à la fois les dynamiques globales et transnationales qui les ont animés, souvent en écho les unes avec les autres, la manière dont ils ont pensé l'égalité, mais aussi comment ils se sont heurtés au " mur " de l'égalité réelle et ont pu en tirer, ou non, les leçons nécessaires.
Avec le brio et l'engagement qu'on lui connaît, Shlomo Sand relève le difficile pari d'une brève histoire mondiale de la gauche qui s'adresse, avec un grand sens de la pédagogie, au plus grand nombre, tout en proposant des hypothèses originales à l'heure où nous devons nous employer, de toutes nos forces, à réactiver l'imaginaire égalitaire. -
Pornotopie : playboy et l'invention de la sexualité multimédia
Paul b. Preciado
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 25 Mars 2022
- 9782021483512
« Je voulais faire de ce Manoir une maison de rêve. Un lieu où travailler et aussi s’amuser, sans les problèmes et les conflits du monde extérieur. À l’intérieur, un célibataire avait le contrôle total de son environnement. Je pouvais passer de la nuit au jour, visionner un film à minuit et commander à dîner à midi, avoir des réunions au milieu de la nuit et des rendez-vous galants l’après-midi. »
Voici le projet de Hugh Hefner, le créateur du magazine Playboy et concepteur du fameux Manoir à l’intérieur duquel il va se confiner pendant plus de quarante ans. Publié pour la première fois en 1953, Playboy n’a pas seulement été le premier magazine érotique populaire des États-Unis ; il a également fini par incarner un style de vie entièrement nouveau, construisant une série d’espaces multimédia et utopiques : manoir, penthouse, clubs, hôtels… tous ultraconnectés, comme s’ils préfiguraient l’ère contemporaine de l’incessante émission-réception d’images et d’informations et d’une vie conçue pour se donner en spectacle. Simultanément, l’invention de la pilule contraceptive donne accès à une technique biochimique qui sépare la sexualité (hétéro) et la reproduction.
Là où on a pour habitude de ne voir que des femmes déguisées en lapin pour le plaisir des hommes, Paul B. Preciado étudie les relations stratégiques entre l’espace, le genre et la sexualité dans des sites liés à la production et à la consommation de pornographie hétérosexuelle restés en marge des histoires traditionnelles de l’architecture : garçonnières, lits rotatifs multimédias ou objets de design.
En combinant les perspectives historiques avec la théorie critique contemporaine, la philosophie de la technologie et un éventail de sources primaires transdisciplinaires – Sade, Ledoux, Restif de la Bretonne, Giedion ou Banham, traités sur la sexualité, manuels médicaux et pharmaceutiques, journaux d’architecture, magazines érotiques, manuels de construction et romans –, Pornotopia explore l’utilisation de l’architecture comme technique biopolitique pour gouverner les relations sexuelles et la production du genre pendant la guerre froide aux États-Unis, et raconte la genèse de la nouvelle masculinité hétérosexuelle des réseaux sociaux d’aujourd’hui.
Paul B. Preciado est philosophe, commissaire d’exposition et auteur. Dans la lignée des travaux de Gilles Deleuze et Félix Guattari, Michel Foucault, mais aussi de Monique Wittig et Judith Butler, ses ouvrages sont des références internationales des études queer, trans et non-binaires.
POSTFACE INÉDITE DE L’AUTEUR